Kandis Friesen (CA)
Lancement: 7 mai, 6:00 PM
Activité discursive: 28 mai, 1:00 PM
© Image: Kandis Friesen, Tape 158, Video Still (Forest).
Issu d'un ensemble de travaux en cours, Tape 158 : New Documents from the Archives est ancré dans une bande vidéo auto-ethnographique de 1991 - inachevée, non traduite et mal réalisée - trouvée dans une archive mennonite russe à Winnipeg. Intitulée simplement Tape 158, cette séquence vidéo se déplace dans un petit village du sud-est de l'Ukraine, s'interrogeant sur ses histoires, ses matérialités, ses architectures et ses possibilités à l'orée d'un moment post-soviétique. Ces images "trouvées" constituent la base de l'œuvre centrale de l'installation, Green Fields, un nouvel enregistrement des images originales dans le même village vingt-cinq ans plus tard. Produite à Zelene Pole, l'artiste avait travaillé avec une petite équipe et des femmes locales pour refilmer dans les mêmes endroits, en suivant les mouvements du caméraman comme une partition. Parallèlement au tournage, Friesen avait discuté avec les villageois.e.s sur les mêmes thèmes que la bande originale - l'architecture des preuves, l'enfance, la linguistique diasporique, l'exil et la violence d'État, et la présence continue de la ou des guerres. L'installation qui en résulte est une méditation sur ces choses, dans toutes leurs formes infimes et multipliées : un essai expérimental qui se déplace à travers les modes narratifs futur-passé, en demandant comment le corps, la nation et le temps sont définis en nous et sans nous.
Une version vidéo à cinq canaux de cette exposition a été installée et devait ouvrir le 13 mars 2020 au TRUCK Contemporary Art (Mohkinstsis/Calgary), juste au moment de l'annonce du statut de pandémie. Au lieu d'ouvrir, sa mise en attente constante est devenue le projet Extended Indefinitely - une série de publications tangentielles et de formes de citations cycliques, co-écrite avec Indu Vashist et soutenue par TRUCK. Ce projet se greffe à l'exposition d'articule, qui elle-même a été retravaillée comme un site spécifique : distribué, visité et auto-construit. Les œuvres de cette nouvelle exposition sont un texte d'artiste en papier journal co-écrit avec Indu Vashist, distribué par le biais d'affichages publics et d'un présentoir à journaux à l'extérieur de la galerie ; un panneau d'affichage constructiviste provisoire contenu dans l'espace de la galerie, contenant une image de mille et cent ans à la fois ; et une version l'installation vidéo Green Fields, hébergée en ligne et qui pourra être installée par le public sur leurs propres appareils, comme deux onglets de navigateur ouverts dans une mer de contenu indéfini et de sens du temps.








Kandis Friesen travaille avec le monumental dispersé. Ses compositions se construisent à partir d'habitations architecturales, matérielles et spectrales de l'exil, amplifiant des histoires infimes et myriades à la fois. Ancré dans la spécificité des sites diasporiques, son travail récent en écriture, vidéo, sculpture et son utilise l'histoire comme un matériau central, proposant des cadres collés pour la résonance structurelle, le repositionnement et la déconstruction/réparation.
Discussion
What Is To Be Done, Then? An Artist Talk
Avec Indu Vashist, Stefan Christoff et Kandis Friesen