Re Imaginer la ville depuis la rive : Symbiose frontalière — 6ème édition
© Crédits photographiques : David Peinado
Anti Limites : Exposition dans le cadre de la rencontre Re Imaginer la ville depuis la rive : symbiose frontalière
Rencontre, conférences, ateliers et exposition multidisciplinaire
6 ème édition - du 1er au 8 juin 2024 — Vernissage le 1er juin, de 17h à 19h.
Un mur ouvert comme interstices ou fissures possibles de vie, mort, résistance et espoir. Des vides à combler par des rêves passant du personnel au politique, de la personne à la collectivité. Contre ou malgré l’horrible.
Re Imaginer la ville depuis la rive : symbiose frontalière est une programmation culturelle sous forme de rencontre et d'exposition multidisciplinaire qui réunit différents regards soumis aux concepts de ville et de frontière qui partent de l’intervention artistique, culturelle, sociale, et du dialogue avec des personnes de divers secteurs culturels et sociaux. L'objectif premier est de re·penser ou encore de re·imaginer les dynamiques urbaines, artistiques, culturelles, frontalières, inter et transfrontalières par la collaboration d’artistes, activistes, chercheureuses, étudiant·e·s, associations civiles et collectives.
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La SBC Gallery of Contemporary Art est heureuse de participer à cet événement hybride “Re Imaginer la ville depuis la rive : Symbiose frontalière” avec le centre d'artistes articule.
Isabel Cabanillas de la Torre est née un 5 mai 1993 à Ciudad Juárez, Chihuahua. Elle a toujours été une jeune femme empathique et aimante avec son entourage et les personnes qui le composaient. Elle a eu un enfant dont elle a pris soin et qu’elle a profondément aimé. Elle aimait les plantes, faire du vélo, danser, chanter (elle avait une jolie voix), mais ce qui la rendait très heureuse, c’était peindre. Elle était une artiste qui a peint beaucoup d’images sur des vêtements. Elle a également mené des activités politiques et féministes telles que des collectes pour aider les migrants et les organisations de défense des droits des femmes. Avant l’aube du 18 janvier 2020, elle est assassinée dans les rues Inocente Ochoa et Francisco I. Madero du centre historique de Ciudad Juárez. Bien que sa mère, sa famille, ses amis et les groupes féministes aient maintenu l’exigence de justice, le Bureau du Procureur spécialisé dans les questions de genre a fait preuve de négligence dans son cas et n’a pas trouvé les coupables de son féminicide.
Justice pour Isabel Cabanillas de la Torre !
Alexandra (Alukandra) Coronado (Ciudad Juárez, Chihuahua). Artiste multidisciplinaire, collaboratrice active dans des projets destinés aux enfants et aux adultes. Elle a participé à des expositions, des conférences et des événements internationaux en mode présentiel et virtuel. Elle explore et expérimente le collage, le design, la poésie et la photographie, en guise d’outil pour l’expression, le bien-être et la croissance personnelle. Fondatrice de "Fotoetc" (2015-2023), elle diffuse divers thèmes sur la photographie, la reliant à d’autres disciplines. Son œuvre est très liée à l’introspection, à la fugacité du temps et à la beauté du quotidien. Depuis 2023, elle réalise des photomarches conscientes, dans le but de fusionner la pratique de la méditation active et la photographie contemplative.
Brenda Isela Ceniceros Ortiz (BICO) est architecte et artiste visuelle de formation, docteure en architecture. Ses axes de recherche sont multidisciplinaires dans des domaines qui intègrent l’architecture, l’urbanisme et l’art. Sa recherche part de l’étude de la ville frontalière comme scénario en conjonction avec les actions sociales et problématiques des citoyens en cette époque globale. Elle se développe comme gestionnaire culturelle et artiste visuelle à travers le collectif Bazart Juárez. Une partie de ses projets et travaux a été exposée et reconnue au Mexique, aux États-Unis et en Espagne. Elle est professeure et chercheuse à l’Université autonome de Ciudad Juárez, département d’Architecture.
Cesario Tarín s’intéresse aux croisements qui peuvent se produire entre l’Art et les Droits Humains. Il a étudié les arts visuels et est également avocat, a obtenu une maîtrise en études et processus créatifs en art et design. Il a enseigné au département des arts de l’Université autonome de Ciudad Juárez et au Centre municipal des arts. Il a réalisé des activités de conservation au Musée d’Art de Ciudad Juárez et d’autres espaces. Il a également collaboré avec des organisations de la société civile œuvrant pour la défense et la promotion des droits humains, le droit à la ville et a représenté des victimes devant la Cour interaméricaine des droits humains.
Christine Brault vit à Montréal. Artiste interdisciplinaire, son travail se crée principalement de manière in situ à travers des actions d’art performance poétiques, artivistes et féministes. Ses recherches traitent de problématiques de migration, de frontières, des droits humains, de violence de genre et contre la terre. Depuis plusieurs années, elle crée des ponts nord-sud en Amérique. Ayant une présence régulière dans différents pays d’Amérique latine, elle œuvre surtout au Mexique, par le biais de l’art performance et en donnant des ateliers artistiques comme pré-texte à provoquer des dialogues, des conversations sur ces enjeux. Elle est candidate au doctorat en Études et pratiques des arts à l’UQAM.
Cinthia Alondra Mena (Mena Sáenz) vit à Ciudad Juárez, Chihuahua. Artiste d’après-guerre contemporaine multidisciplinaire, elle travaille avec les récits des résistances esthétiques individuelles et collectives des configurations sociales, les dynamiques performatives que les agents adoptent pour survivre dans les imaginaires et leurs discours. Elle remet en question les dynamiques hégémoniques à travers des images quotidiennes puissantes afin d’engendrer des dialogues et des réflexions sur la violence qui imprègne nos vies. Elle réalise sa production à partir de la fragmentation des contextes et des situations sociales imaginées, d’une analyse approfondie du sujet et de son environnement.
David Peinado Romero, photographe basé à Ciudad Juárez, se consacre à capturer la traversée des migrants avec un regard perspicace et empathique. À travers ses images, il reflète la réalité brute et les défis auxquels sont confrontés ceux qui traversent les frontières à la recherche d’opportunités. Son travail non seulement documente ces expériences, mais cherche également à susciter la prise de conscience et l’empathie envers les histoires de celleux qui cherchent un meilleur avenir. Avec chaque photographie, Peinado Romero nous invite à réfléchir aux complexités de la migration et à reconnaître l’humanité partagée qui unit à tous.
Israel Gómez Mares (Chihuahua) est sculpteur et céramiste chihuahuense diplômé en arts plastiques du Centre Municipal des Arts en 2010. Il a exposé au Musée d’Archéologie du Chamizal et à la galerie du Centre municipal des arts. Depuis 2012, il dirige l’espace culturel et l’atelier Cerámica Corporeichon. En 2018, il a remporté le Prix National de la Céramique. Il a obtenu une licence (bacc.) en arts visuels à l’Université autonome de Ciudad Juárez. L’œuvre Palo Verde (árbol de la vida) fait partie de la collection du Museo Laberinto del Quinto Sol. En décembre 2024, la galerie Azul Arena présentera ses dernières œuvres dans une exposition solo.
Itzel Aguilera (Chihuahua) est photographe depuis 30 ans. Elle vit et travaille à Ciudad Juárez depuis 2008. Mère, activiste, gestionnaire culturelle, curatrice, médiatrice de lecture et enseignante indépendante, elle collabore avec des collectifs, des institutions éducatives et culturelles. Depuis janvier 2023, elle a formé son atelier permanent de photographie analogique Volver al centro (retour au centre). Depuis janvier 2024, elle coordonne l’espace culturel Miciela studio qui abrite une bibliothèque, un laboratoire photographique analogique et un espace collaboratif pour diverses activités créatives autour des arts visuels, la littérature, le théâtre et la performance, entre autres. Elle est actuellement coordinatrice d’expositions et d’activités spéciales au Musée d’art de Ciudad Juárez.
Jorge Yorch Pérez (Ciudad Juárez) est sculpteur, muraliste et boulanger. Il est membre fondateur du collectif binational d’art Collectif Rezizte, actif dans la zone frontalière depuis 2003. Yorch considère son identité liée à la vie binationale. Ses pièces les plus importantes comprennent El Monumento Ser Fronterizo, une sculpture d’autobus peinte située près du pont de Saragosse, et le nouveau Pie Migrante réalisé avec des tiges utilisées pour la construction mais dont les migrants se servent comme passages pour monter le mur, pour traverser la frontière MEX-É.-U. Les barreaux qui composent l’œuvre semblent imprégnées de mort, de désespoir et de tristesse, mais aussi de succès.
Luis Pegut, est né au dernier millénaire à Ciudad Juárez, Chihuahua, Mexique. Il est photographe documentaliste à plein temps, militant et gestionnaire culturel dans l’industrie créative, l’édition et les arts visuels. Il se réalise par la photographie artistique, journalistique, documentaire et scénique au niveau professionnel depuis plus de 25 ans. Son nom figure au registre international des photographes de la Bibliothèque publique de New York, l’une des plus importantes au monde. En 2022, The John F. Kennedy School of Government at Harvard University publie son travail photographique : Vlu l’ange bleu dans son journal annuel School Journal of Hispanic Policy.
Luis Roacho Aguilera (Ciudad Juárez) est artiste visuel, principalement peintre. En 2016, il a obtenu une licence (bacc.) en arts visuels de l’Université autonome de Ciudad Juárez. Il s’intéresse aux thématiques liées à la condition frontalière et l’expérience de vivre dans cette ville, parmi lesquelles on peut citer la violence, la mémoire et la vulnérabilité. Son travail explore l’iconographie de la violence dans la ville en montrant comment certains objets quotidiens et paysages sont chargés de souvenirs de crimes ou d’événements tragiques de manière à créer des portraits qui rendent compte de la fragilité humaine présente dans les marges de la cité.
Mara Cardona Walls est né à Veracruz, Veracruz. Il a étudié au Centre Universitaire de Théâtre de l’UNAM, au Cercle de Fabrica de Artes y Oficios Aragón à Mexico, et à l’atelier de Sculpture de l’Institut Zacatecano de Cultura Ramon López Velarde. Sa pratique se développe là où l’objet matériel importe davantage que le concept ou l’idée. Son œuvre met en évidence des objets et des matériaux de la vie quotidienne, qui conservent leurs associations intrinsèques, mais qui peuvent paraître décontextualisés. Mara utilise l’installation, la sculpture, vidéo, audio et la photographie, a exposé et est intervenu dans des espaces culturels à Mexico, Zacatecas et Ciudad Juárez.
Mariana Elisa Maese (Ciudad Juárez) est artiste visuelle mexicaine. Elle a étudié la licence (bacc.) en arts visuels à l’Université autonome de Ciudad Juárez. Sa production artistique se développe à partir de pratiques personnelles et sensorielles, de manière à évoluer vers une somatisation corporelle. Son travail concerne des thématiques telles que la vie et la mort, la décomposition et les processus organiques du corps, la construction de l’identité dans des environnements de violence et de précarité selon des réflexions qu’elle matérialise actuellement en actions, performance et dessin. Elle s’intéresse à générer une esthétique poétique afin de représenter les pulsions de mort et ses sources.
Olga Guerra (Mexico). Dans son œuvre, elle explore le témoignage de personnes qui ont vécu des situations de violence pour souligner la valeur de la blessure propre et collective. Elle a vécu huit ans en Uruguay et, de son statut de migrante, elle a vécu la notion de limite pour franchir les frontières à partir de l’image graphique. Elle étudie actuellement des matériaux qui favorisent la production de la vie. En ressortent des installations constituées par des éléments organiques, en particulier du monde végétal tels que des épines, des fibres, du fusain et des pigments végétaux, ainsi que la pointe métallique et le papier ou des matériaux recyclés.
Tomás Contreras (Ciudad Juárez). Professeur au Département d’Art de l’Université Autonome de Ciudad Juárez, son travail se concentre sur la recherche de contextes contemporains mexicains, en plaçant principalement la violence liée au trafic de drogue, au féminicide et à la migration, en lien avec son impact direct et indirect sur des groupes vulnérables et des territoires spécifiques. La construction de ses objets d’art récupère des processus d’élaboration manuelle, en ayant recours à la maçonnerie, la forge et la menuiserie. Il explore actuellement la vidéo sans narration linéaire, la conception audio et la fausse documentation, ainsi que la composition de musique concrète.