Ateliers participatifs & Installations
Dimanche le 12 mai 2024, de 13h à 18h. En personne à articule.
L’événement sera en français avec interprétation ASL et LSQ offertes sur place.
Zone de repos ouverte durant la journée.
Explorations intimes et approfondissements relationnels des politiques et poésies, des puissances, des nuisances et de l'économie de nos prothèses ordinaires.
— Ateliers participatifs, performances et installations
Dans le cadre du Festival HTMlles, le collectif À nos prothèses organise une série d'ateliers, de rituels, d'installations participatives et de projections pour créer une atmosphère de convivialité autour de nos besoins, de nos refus, de nos souvenirs et de nos histoires de prothèses.
PROGRAMME
13h - 13h45 + Ouverture : Ronde de besoins
14h - 15h45 Atelier 1 : Dentisterie Collective par Goldjian Charlo (Anne goldenberg)
15h - 16h45 Atelier 2 : Formes de reliance : théâtre d’objet avec nos prothèses Steve Day
16h - 17h Projection : Archives vivantes (projection vidéo sans son et audiodescription participative par Emilie Peltier.)
17h15 - 18h clôture : Lectures Pro(st)(phé)tiques
+ En tout temps:
Installation : La porteuse de rêves (de prothèses) une installation participative pour suspendre des rêves de prothèses et traduction en braille (Denise Beaudry) ;
Zone de tampon acoustique & Récits de prothèses Récolte de récits et de rêves (avec Vytautas Bučionis) + montage audio de récits de prothèses (8 min) ;
Zone de recharge - lieu de repos, silencieux, ‘hors du monde’.
À nos prothèses - HTMLLES FESTIVAL
Vidéo LSQ par Jennifer Manning - @jenniemanningartist
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Nous sommes activement à l’écoute.
Les activités se dérouleront principalement en français, avec une traduction chuchotée en anglais et une interprétation en LSQ et ASL. articule est accessible aux personnes à mobilité réduite et se trouve à proximité des métros Beaubien et Rosemont (ce dernier dispose d'un ascenseur).
Pour toute question ou demande concernant l’accessibilité à l’événement ou à notre espace de galerie, veuillez contacter Eli via courriel ou par téléphone au 514-842-9686.
Pour les informations d’accessibilité générales, veuillez consulter notre page dédiée.
À nos prothèses est un collectif de la diversité capacitaire qui interroge les relations d’intimité, de convivialité, de dépossession et d'(in)accessibilité à nos prothèses ‘ordinaires’. Le collectif organise une série d’ateliers, d’installations participatives et de projections et de rituels autour de nos besoins, de nos refus, de nos souvenirs et de nos histoires de prothèses. Les prothèses sont des extensions physiques, digitales, urbaines ou sensorielles qui permettent de compléter, d’étendre, d’ajuster notre être à soi et notre être ensemble. Les prothèses peuvent être matérielles (appareil auditif, canne, lunettes, prothèses dentaires, etc.), numériques ou urbaines (rampe d’accès). Ce projet s’intéresse aux prothèses ordinaires et revendique des approches solidaires au sens de Donna Haraway (Cyborg Manifesto), des solidarités Crip (Mia Mingus, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha), du CRIP Art et des interconnexions féministes, queer, Crip et Cyborg (Alison Kafe, Mallory Kay Nelson, Ashley Shew, Bethany Stevens.)
Goldjian Charlo (anne goldenberg) est un.e artiste queer, non binaire, se reconnaissant de la diversité capacitaire. Détenteur.ice d’un doctorat en communication et sociologie ainsi que co-fondateur.trice du Femhack et de Hacking-with-Care, goldjian (Anne Goldenberg) approfondit depuis plus de dix ans une démarche d’art relationnel avec les technologies numériques. En tant qu’artiste et commissaire, iel interroge les relations d’intimité, d’émancipation et de porosité entre les êtres humains, l’écologie et les technologies à travers un regard critique sur les logiques d’exclusions, de dissociation et de colonisation portées par les cultures, les infrastructures et les systèmes d’exploitations.
Émilie Peltier Après avoir vécu dans plusieurs pays, Emilie Peltier s’installe au Nouveau-Brunswick en 2012. Diplômée en sciences du langage et communication, elle travaille dans le milieu associatif et culturel, tout en vivant selon son leitmotiv habituel: observer la vie qui l’entoure et explorer les sens et les arts. Photographie, cinéma, écriture, techniques d’impression, Emilie se forme de manière autodidacte en parallèle de ses activités professionnelles. Sa surdité influant sur son rapport au monde, elle est portée vers des projets visuels, esthétiques, souvent guidée par un instinct militant, qui explorent les perceptions, l’étrange et les liens qu’on entretient les uns aux autres. Elle participe au volet Arts médiatiques du Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) à plusieurs reprises, où elle s’essaie autant au Super 8 qu’au numérique. En 2019, elle coréalise le court métrage de fiction 54 North, inspiré par le nombre croissant de femmes en situation de vulnérabilité dans les rues de Moncton. Pendant l’été 2020, elle réalise, à partir des textes de Mo Bolduc, Matin Ecchymose, un film expérimental alliant poésie et queerness, en français, langue des signes québécoise et lecture labiale. Une aventure qu’elle approfondit en 2021 via la coréalisation d’un moyen métrage documentaire, road trip invitant à découvrir la diversité des personnes sourdes. Depuis son installation à Montréal, Emilie suit un cours sur le handicap à l’UQAM, s’investit dans divers organismes tout en poursuivant son exploration identitaire et artistique.
Denise Beaudry Denise a un parcours imprégné de passion pour les relations humaines et pour la musique. Travailleuse sociale au sein du système de santé, elle a eu l’opportunité d’animer des ateliers de groupe en créativité musicale suite à une formation au programme Music for people aux États-Unis (2008-2012). Cette approche vise à favoriser la découverte de l’artiste au cœur de chacun de soi que nous soyons professionnel, amateur ou sans aucune connaissance musicale. Détentrice d’un baccalauréat en travail social, un baccalauréat en psychologie et une maîtrise en carriérologie, elle est mère de quatre filles, retraitée et en situation de handicap visuel. En créativité musicale, l’objectif est de vivre le moment présent en explorant les sonorités de divers instruments. S’exprimer à travers un langage unique à chacun, nos sens, la respiration, la relaxation, le silence et l’écoute peut éveiller une énergie renouvelée.
Vytautas Bučionis Né en Lituanie, Vytautas devient aveugle à l’âge de deux ans, conséquence d’un rétinoblastome, une tumeur maligne. Dans l’espoir de lui offrir un avenir meilleur, sa famille immigre au Canada quelques années plus tard. Très jeune, il se réfugie dans la musique, un monde dans lequel il arrive facilement à se recréer des images. Son amour pour les sons et les textures est tel qu’à huit ans seulement, son talent comme pianiste est indéniable et déjà remarqué. En plus de se produire au sein de différents groupes musicaux, en 2018, à l’âge de 32 ans, Vytautas obtient un diplôme de maîtrise en composition de la Faculté de musique de Montréal. Il collectionne les bruits de la nature et celui des oiseaux. Pour Vytautas, la beauté est partout, pourvu qu’on ne veuille pas la cacher.
Steve Day est un artiste multidisciplinaire : dramaturge, marionnettiste, clown et acteur de théâtre. Il est diplômé de l’École Philippe Gaulier et étudie actuellement la marionnette à temps plein à l’École Supérieure de Théâtre de l’UQAM. Steve est malentendant depuis sa naissance et porte maintenant fièrement des Phonak Audeo M90-R, qu’il vous laissera peut-être essayer si vous le lui demandez poliment. Il pense que sa déficience auditive a contribué à ses difficultés sociales, ce qui l’a amené à développer une profonde intériorité et une imagination qui influencent son travail.
Il étudie en permanence avec le pédagogue italien Giovanni Fusetti, spécialiste du théâtre et des clowns, qui enseigne la pédagogie de style Lecoq avec une approche somatique. Le travail somatique fait partie de la pratique de Steve depuis bien avant qu’il ne sache qu’il fallait le nommer ainsi : en 2017, à Montréal, il a cofondé Danser Dans L’Noir, une soirée de dance libre bimensuelle dans l’obscurité totale, qu’il dirige en permanence avec une petite équipe. Il a été artiste invité au Labrador Creative Arts Festival en 2017 et 2018. Grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada, il retravaille actuellement, avec une équipe, sa pièce solo de théâtre avec webcam/jouet, Wild Bill’s Facebook Livefeed Feeding-Time Youtube Yeeeehaw !!! Pour gagner de l’argent, il travaille comme assistant auprès de personnes handicapées et comme matelot et assistant mécanicien sur des navires avec l’Union internationale des marins du Canada et la Garde côtière canadienne.
Eli Cortés Carreón est artiste et chercheur diplômé du Baccalauréat en Arts de l’École d’Art du Jalisco, au Mexique, où il s’est spécialisé en art dramatique et en arts visuels. Il poursuit ses études à la Maîtrise en communication à l’UQAM et il est membre étudiant du Centre de recherches Cultures – Arts – Sociétés (CELAT). Il s’intéresse aux différents types de récits, aux corps, à l’identité et aux droits des minorités, ainsi qu’à l’utilisation de ces concepts dans l’art et dans les enjeux culturels. À cet égard, son mémoire de maîtrise porte sur l’identité narrative des personnes sourdes dans les spectacles.