Micro-résidence de recherche interdisciplinaire, identitaire et écologique sur l’habillement
© Crédits photographiques : Camila Vásquez.
La manda : recherche interdisciplinaire, identitaire et écologique sur l’habillement — Camila Vásquez
Micro-résidence de recherche du 14 au 17 octobre 2025
Inspiré de l'expression chilienne « ponerse como de manda » qui désigne une tenue portée très (trop) souvent, ce projet explore, à travers la simplicité volontaire, une autre façon de s'habiller. Cette recherche découle d'une réflexion écologique et éthique sur la crise sociale et environnementale actuelle. En tant que Chilienne vivant dans le Nord global, je suis concernée par le fait que le plus grand dépotoir textile mondial se trouve dans le désert d'Atacama. Des vêtements usagés provenant d'Amérique du Nord et des collections de la fast fashion s’y retrouvent illégalement, menaçant son écosystème. Que faire face à ce constat et à ma contradiction interne? Interpellée par un passage de Walden (1854), dans lequel Henry David Thoreau décortique le rôle des vêtements dans la société de son temps et critique la mode, je me suis demandée quels seraient les attributs d'une garde-robe essentielle aujourd'hui, et comment les vêtements peuvent exprimer les différentes facettes de l'identité d'une personne.
Le temps d'une micro-résidence de quatre jours, je souhaite mener une recherche théorique que j'appelle « incarnée ». Celle-ci vise à explorer mon rapport à deux pionnières des avant-gardes qui ont travaillé le vêtement : Sophie Taeuber-Arp et Sonia Terk-Delaunay. Ainsi qu’à deux ancrages culturels majeurs sud-américains : l’artiste chilienne Violeta Parra et le groupe de musique argentin Soda Stereo. Mon intention est de produire des connaissances et des apprentissages en passant par le corps et les affects, et non seulement par la lecture et l'étude, mais aussi et surtout par une approche performative. À mi-chemin entre la chambre d'adolescente tapissée de posters d'idoles, l'atelier-salle d'étude encombré de livres, de notes et de schémas, et le studio de danse empli d'une musique enivrante, la galerie se transforme en réceptacle d'une exploration corporelle et conceptuelle, parfois personnelle et parfois militante. — Camila Vásquez
Artiste
Camila Vásquez (elle/she/ella) est une artiste interdisciplinaire d’origine chilienne. Elle vit et travaille en Estrie, sur les terres ancestrales de la Nation W8banaki, le Ndakina. Depuis 2005, elle évolue dans le milieu des arts en tant qu’artiste, enseignante, commissaire, médiatrice et travailleuse culturelle. Sa pratique artistique s’incarne à même la vie quotidienne et se développe dans des projets de longue haleine qui remettent en cause les frontières séparant l’art des autres sphères de la vie, tout comme les conceptions dominantes de l’espace social et de la connaissance. Son travail a été présenté dans divers centres d’art, galeries et événements en Argentine, au Chili, en Espagne et, principalement, au Québec, dont le 3e impérial centre d’essais en art actuel, le Centre d’art Rozynski, la Galerie B-312, la Galerie d’art Foreman, Praxis art actuel, Péristyle Nomade, VIVA! Art Action et DARE-DARE, ainsi que de manière autonome ou furtive. Depuis 2022, elle est coordonnatrice du Laboratoire communautaire d’art de la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s.
Accessibilité
Pour toute question ou demande concernant l'accessibilité à l'événement ou à notre espace d'exposition, veuillez contacter James par courriel ou par téléphone au 514-842-9686. Pour des informations générales sur l'accessibilité, veuillez consulter notre page dédiée.